Flying Lotus - Cosmogramma (2010)



A l’instar d’un Burial, « Cosmogramma » est un concentré de ténèbres dansants. Les compositions pêchues à souhait sont mitonnées aux petits oignons. Franchement électro, cette nouvelle production est composée de pépites enlevées et relevées, échevelées presque.

La belle « Do the Astral Plane » en impose, mosaïque articulée par des claquements déjantés. Tout au long, l’ambiance est délibérément barrée. Et voilà « Table Tennis » qui se profile, où en filigrane, un match de Ping pong imprime le rythme.
Dans un univers de cet acabit, il n’est en rien étonnant d’y voir Thom York poser sa voix sur « And the World Laughs ».

L’ambiance est peaufinée avec une telle attention, que le tout cristallise nombres d’images en vous, éminemment cinématographiques. « Arkestry » en ouverture d’un film ferait des merveilles, ce tambour fou, canalisé par la chaleur des cuivres  s’ancrerait de la plus belle des manières dans un long métrage d’Hou Hsiao Hsien. Délicieuse tension retenue.

Sur « Satelllliiiiteee », on pense même à ces têtes brulées de Liars. Bien évidemment, la diversité des territoires crées ici nous mène parfois à des impasses de médiocrité. Ceci dit, il n’y a guère que « Dance of the Pseudo  Nymph » qui apparaisse aussi lourdingue qu’insipide. Ailleurs, la qualité des textures sonores est pur bonheur.

Juste « Galaxy in Janaki » : perle lumineuse à suivre dans la nuit.
Les yeux fermés.

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