Ça, c’est une boussole.





Hier.

J’ai observé J-P Toussaint.

J’ai lu ses paysages.




Au nord.

« Je considérais l’écriture comme une machinerie lourde qui se mettait en place sur la longue durée, quelque chose de régulier, de pesant, d’entravé, quelque chose qui se refusait, qui achoppait, qui avançait péniblement, pouce à pouce – une charrue. »


A l’est.

« L’idée, c’est de durcir toujours les conditions d’entraînement pour n’atteindre l’aisance que le jour venu, c’est s’entraîner à tirer des penaltys avec des chaussures de ski (le jour où on enlève les chaussures de ski, c’est tout de suite plus facile, vous verrez). »


A l’ouest.

« L’urgence, qui appelle l’impulsion, la fougue, la vitesse – et la patience, qui requiert la lenteur, la constance et l’effort. »


Au sud.

« J’aime l’idée qu’on puisse définir un livre comme un rêve de pierre (l’expression est de Baudelaire) : « rêve » par la liberté qu’il exige, l’inconnu, l’audace, le risque, le fantasme, « de pierre », par sa consistance, ferme, solide, minérale, qui s’obtient à force de travail, le travail inlassable sur la langue, les mots, la grammaire. »




Je continue alors,

à marcher plein nord,

à trinquer à l’est,

et surtout, à cultiver l’ouest,

et écouter le sud.


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