Mes incontournables : Litterature.

Romans

1. Philip Roth – Portnoy et son complexe (USA – 1970) : Jour et nuit, au travail et dans la rue - à trente-trois ans d’âge, et il rôde toujours dans les rues, avec les yeux hors de la tête. Un vrai miracle qu’il n’ait pas été réduit en bouillie par un taxi étant donné la façon dont il traverse les grandes artères de Manhattan à l’heure du déjeuner. Trente-trois ans, et toujours à mater et à se monter le bourrichon sur chaque fille qui croise les jambes en face de lui dans le métro.



 2. Haruki Murakami – La ballade de l’impossible (Japon – 1987) : Au cours d'un voyage en avion, le narrateur entend une chanson des Beatles: Norwegian Wood. Instantanément, il replonge dans le souvenir d'un amour vieux de dix-huit ans. Quand il était lycéen, son meilleur ami, Kizuki, s'est suicidé. Kizuki avait une amie, Naoko. Ils étaient amoureux. Un an après ce suicide, le narrateur retrouve Naoko. Elle est incertaine et angoissée, il l'aime aussi. Une nuit, elle lui livre son secret, puis disparaît...Hommage aux amours enfuies, "La ballade de l'impossible" est un magnifique roman aux résonances autobiographiques, d'une tendresse et d'une intensité érotique saisissantes.



3. Emmanuel Carrere – D’autres vies que la mienne (France – 2009) : A quelques mois d'intervalle, la vie m'a rendu témoin des deux événements qui me font le plus peur au monde : la mort d'un enfant pour ses parents, celle d'une jeune femme pour ses enfants et son mari. Quelqu'un m'a dit alors : tu es écrivain, pourquoi n'écris-tu pas notre histoire ? C'était une commande, je l'ai acceptée. C'est ainsi que je me suis retrouvé à raconter l'amitié entre un homme et une femme, tous deux rescapés d'un cancer, tous deux boiteux et tous deux juges, qui s'occupaient d'affaires de surendettement au tribunal d'instance de Vienne (Isère). Il est question dans ce livre de vie et de mort, de maladie, d'extrême pauvreté, de justice et surtout d'amour. Tout y est vrai.



4. George Orwell – 1984 (Royaume Uni – 1948) : De tous les carrefours importants, le visage à la moustache noire vous fixait du regard. Il y en avait un sur le mur d'en face. Big Brother vous regarde, répétait la légende, tandis que le regard des yeux noirs pénétrait les yeux de Winston... Au loin, un hélicoptère glissa entre les toits, plana un moment, telle une mouche bleue, puis repartit comme une flèche, dans un vol courbe. C'était une patrouille qui venait mettre le nez aux fenêtres des gens. Mais les patrouilles n'avaient pas d'importance. Seule comptait la Police de la Pensée.



5. JM Coetzee – Disgrâce (Afrique du Sud – 1999) : David Lurie est enseignant au Cap, en Afrique du Sud, passionné par les œuvres de Byron et de Wordsworth. Il a 52 ans, il est père et a deux fois divorcé. Dans son genre, c'est un Casanova. La question de sa vie sexuelle est facilement résolue : il paye une femme légère et chaque jeudi de la semaine est "une oasis de luxe et de volupté". Sur le chemin des écoliers, il croise l'une de ses étudiantes, Mélanie Isaacs. Il la séduit. Mais cette relation a tôt fait de faire scandale. Le professeur est démissionné pour "harcèlement sexuel". Pour éviter le regard critique de la ville, il se rend chez sa fille, Lucy, propriétaire d'une petite exploitation agricole en province. Là, il assiste aux tâches quotidiennes de la campagne, des ventes de fruits et légumes à la protection des animaux, à la violence aussi, qui monte depuis la ville, partagée entre le vol et le viol…



6. JM Gustave Le Clezio – Révolutions (France – 2003) : Ce roman marque une nouvelle étape dans l'oeuvre de J.-M. G Le Clézio. Cette grande fresque retrace le destin de Jean, le narrateur, à travers la France (en particulier la ville de Nice), l'Europe, le Mexique, l'île Maurice… Ces voyages successifs sont autant d'occasion, pour l'auteur, de faire courir le livre sur deux siècles d'Histoire de la France, qu'il s'agisse de l'influence de la Révolution ou encore, par exemple, de la colonisation de l'île Maurice ou de l'expédition du Mexique. Mais c'est aussi le roman le plus ouvertement autobiographique de J.-M. G Le Clézio, avec, notamment, le récit d'une expérience très dure directement liée à la guerre d'Algérie. Sans jamais prendre agressivement parti ou suivre une thèse, Révolutions est un livre plutôt apaisé, au rythme lent, empreint de tendresse et de scepticisme, et où l'auteur s'expose comme il ne l'avait jamais fait jusqu'à présent.



7. JD Salinger – L’attrape-cœurs (USA – 1951) : Phénomène littéraire sans équivalent depuis les années 50, J. D. Salinger reste le plus mystérieux des écrivains contemporains, et son chef-d'oeuvre, " L'attrape-coeurs ", roman de l'adolescence le plus lu du monde entier, est l'histoire d'une fugue, celle d'un garçon de la bourgeoisie new-yorkaise chassé de son collège trois jours avant Noël, qui n'ose pas rentrer chez lui et affronter ses parents. Trois jours de vagabondage et d'aventures cocasses, sordides ou émouvantes, d'incertitude et d'anxiété, à la recherche de soi-même et des autres. L'histoire éternelle d'un gosse perdu qui cherche des raisons de vivre dans un monde hostile et corrompu.



8. Tom Wolfe - Moi, Charlotte Simons (USA – 2006) : Élève brillante issue d'une famille modeste aux principes rigoureux, Charlotte Simmons est la première lycéenne de son comté rural à être admise à la prestigieuse Dupont University. Depuis des décennies, cette vénérable institution, l'égale de Harvard ou de Yale, façonne l'élite de l'Amérique. Pourtant, à sa grande surprise, Charlotte va bientôt découvrir que derrière les antiques façades du campus la quête du plaisir est plus en vogue que celle du savoir, et que le prestige individuel se mesure moins au tableau d'honneur qu'au tableau de chasse.
Livrée à elle-même dans ce monde clos aux règles impitoyables, la jolie et naïve Charlotte saura-t-elle résister à la tentation de devenir elle aussi une des reines de la fête ?
 


9. Jorn Riel - La Vierge froide et autres racontars (Danemark/Groenland – 1993) : "Cap sur le Groenland avec Jorn Riel, écrivain baroudeur et conteur malicieux. De son long séjour en Arctique il a rapporté des anecdotes, des récits, des "racontars". En un mot, des histoires d'hommes seuls sur une terre glacée où le soleil, l'hiver, se couche très longtemps. Ces rudes chasseurs ont d'étranges faiblesses, des tendresses insoupçonnées, des pudeurs de jeunes filles et des rêves d'enfants. Les solitaires s'emplissent de mots tus et, ivres de silence forcé, ils quittent parfois leur refuge pour aller "se vider" chez un ami. Ces nouvelles de l'Arctique ont la rudesse et la beauté du climat qui les suscite. Souvent râpeuses, toujours viriles, parfois brutales, saupoudrées de magie et de mystère, elles nous racontent un monde où la littérature ne se lit pas mais se dit, où l'épopée se confond avec le quotidien, où la parole a encore le pouvoir d'abolir le présent et de faire naître des légendes."



10. Tom Sharpe – Wilt 2 (Royaume Uni – 1979) : Wilt n'aime pas les femmes, ni son boulot, ni d'ailleurs tout ce qui se met entre lui, sa bière et son pub. Mais voilà, il n'a pas encore réussi à se débarrasser d'Eva, sa chère épouse. Le destin lui a même joué un sacré tour. Il est désormais père de quadriplettes. Cinq à la maison. Trop pour ce misogyne ultra-acide et peu porté sur l'art subtil de la négociation. Alors Wilt se jette à corps perdu dans le travail. Suite à cette désaffection paternelle, Eva embauche Irmgard, une jeune fille au pair. Wilt, d'abord réticent à l'idée d'en avoir une sixième sur le dos, change vite d'avis lorsqu'il rencontre cette Allemande qui ne manque ni de charme, ni d'esprit.

5 commentaires:

  1. Tres bien ton blog. Découvert via le lien sur Playlist Society.
    Philip Roth, Georges Orwell c'est aussi dans ma top liste avec Mc Inerney, Easton Ellis, Bukowski ou Celine

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  2. Figures toi que je n'ai jamais lu ni Céline ni Bukowski ni Mc Inerney - même s'ils ne me sont pas inconnus.

    Tu me conseillerais quel porte d'entrée pour chacun d'entre eux?

    En revanche, j'ai énormément apprécié "Moins que zéro" de Bret Easton Ellis, alors que le reste de son oeuvre m'a laissé un peu sur ma faim.

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  3. Je te rassure : moi aussi je suis loin d’avoir tout lu…On passe de livres en livres voila tout. Pour Céline (je te conseille l’émission d’hier soir La Grande Librairie sur France 5 dispo en catch-up tv), j’ai commence par Voyage au bout de la nuit (le meilleur livre que j’ai lu… pas très original) puis Mort à crédit. Pour Bukowski, j’ai lu Le Postier, Contes de la Folie Ordinaire et Journal d’un vieux dégueulasse. Ce sont des livres courts qui se lisent vite avec toujours les mêmes obsessions. Pour Mc Inerney, je te conseille Trente ans et des poussières (paru en 1992) et la suite parue en 2001 avec les mêmes personnages 20 ans plus tard La Belle Vie. C’est plus romanesque avec comme toile de fond la vie de trentenaires new-yorkais.
    Pour Bret Easton Ellis, j’ai pas encore lu le dernier mais Lunar Park est ahurissant. Je te conseille aussi son Twitter. Ca vaut le coup d’y jeter un œil de temps en temps.
    http://twitter.com/BretEastonEllis

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  4. Excellente cette émission sur Céline, cela donne envie de découvrir le style célinien.

    Merci pour ces conseils, je vais peut être commencer par un bukowski.
    Néanmoins, je fais une petite pause dans mes découvertes littéraires, car enchainer après "Le théatre de Sabbath" de P. Roth me parait périlleux.

    Le 14ème Roth que je lis et peut être le plus grand. Le roman le plus déprimant, époustouflant et pétillant que j'ai pu à ce jour, avoir entre les mains.

    Claque monumentale.

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  5. De Roth, j'ai commence par la trilogie de Newark et La Bete Qui Meurt. C'est apres que j'ai decouvert Goodbye Columbus, Le Sein ou Portnoy. J'ai aussi bien aime le Complot contre l'Amerique. Dans les prochaines semaines, je pensai lire La Contrevie mais peut etre que je vais commencer par Le Theatre De Sabbath...en attendant que les derniers parus sortent en poche.
    A+

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