A Saint-Malo parfois, les dimanches pluvieux valent mieux qu’un rêve. A circuler dans les couloirs du palais, on croise des femmes chics de chez chics, avec sous le bras gauche les éditions Acte Sud, sous le droit les éditions Gallimard. On entre dans le Saint-Malo intra-muros derrière Alain Mabanckou, on s'incline dans l’auditorium devant l’immense David Simon. On finit la journée dans la rotonde, avec à côté de la baie vitrée, Arnaldur Indridason dans son trench-coat, observant le ballet des mouettes dans le ciel malouin. Quelle journée, non mais putain, quelle folle journée ! Constamment, je me suis senti au bon endroit au bon moment avec les bonnes personnes. Tant de trésors concentrés en une seule, ridicule, petite journée. C'est un miracle, et en même temps, un pur divertissement, tout simple, sublime et logique. Voir David Simon parler de The Wire, écouter Deon Meyer parler de l’Afrique du Sud, rire avec Indridason ironisant sur son personnage, ce flic alcoolique et dépressif. Tout ça est bien davantage que je n’aurais su rêver. Tu connais mon amour de la littérature, de l’océan, et des journées prolongées, et je connais maintenant tes idées en sortant du palais.
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