Ce n’était pas la première fois.
Il y eut un précédent. Autre concert surréaliste tombé dont ne sait où.
C’était Alamo Race Track au foyer municipal de Loudéac. Une fête de la musique fabuleuse.
Ce set d’Herman Dune fut du même acabit.
Hippodrome du Petit-Port (Nantes) : un immense chapiteau blanc est fièrement érigé. Le ciel est d’un bleu éclatant. Intense. Le tout a l’allure d’un festival. Les installations elle mêmes sont impressionnantes. Difficile de croire que tout ne durera qu’une soirée.
Passées quelques bières, passé un concert doucement indigeste d’un groupe qui me restera définitivement inconnu, David Ivar et ses amis investissent la scène.
Un regard sur l’écran géant : Yaya tout de noir vêtu ressemble à un prédicateur sorti du désert Mohave. « Cosmic » Néman à la batterie est venu quant à lui avec son arrogance si plaisante à voir. Enfin, à leurs cotés, Ben Pleng (guitare basse), un peu plus chaleureux qu’une porte de prison russe.
Le groupe enchaine les morceaux de leurs trois derniers albums dans la plus parfaite épure. Le public (exclusivement estudiantin) fredonne « Tell me something I don’t know », « I wish that I could see you soon » et « My home is nowhere without you ».
Directement bon. Instantanément beau.
En bonus, HD clot son set avec la splendide « In the long long run ». Pas mal de sourires viennent se coller ici et là sur le visage des spectateurs.
Ce soir, la délectation est en partage.
Cette folk toute simple est assaut contre les frontières.
Elle souffle, souffle, souffle… à sa manière… enveloppante et porteuse.
Un peu plus tard, je manque de peu un tram qui de toute manière était bondé. Tant pis, je continue, je marche longtemps. Très longtemps.
A mon tour, un sourire irrépressible se pose sur mes lèvres.
Mon anniversaire s’est déjà envolé mais je repense à cette beauté.
Quelque chose au fond vibre, comme un murmure.
Au-delà d’Herman Dune, Herman Dune existe.
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