En concert, je suis par deux fois, passé à coté de Caribou.
Pour moi, les conditions n’étaient pas réunies pour savourer pleinement leurs sets, et les échos élogieux entendus par la suite ne laissaient place à aucun doute.
Mauvais moment, mauvais endroit.
Mauvais moment, mauvais endroit.
Le canadien Dan Snaith, tête pensante de Caribou, ne m’apparait pas comme quelqu’un de prédestiné à une carrière artistique. Tout d’abord, un physique de comptable (qu’il semble d’ailleurs entretenir avec une certaine délectation) n’a jamais été un atout pour embraser les foules. Surtout, le passage entre les mathématiques et la musique n’est pas communément emprunté.
En 2007, l’honorable « Andorra » avait raflé la mise dans le cœur de nombreux critiques de musique Pop. Dernièrement, « Swim » est sorti du laboratoire de Mr Snaith.
Ici, on accélère et on passe une autre dimension. Les nouvelles compositions sont percutantes et foutrement abrasives si vous voulez mon avis. De quoi réchauffer le cœur d’un groenlandais dépressif perdu en plein Sahara.
La musique de Caribou est certes expérimentale, mais à mon sens, elle ne se perd jamais en circonvolutions, ou plutôt, elle donne du sens aux circonvolutions.
Il y a dans ce nouveau monde, un mélange de transparence totale, et de couleurs inconnues.
Tout artiste pop, esthète de son espèce, vendrait son deuxième rein pour « Kaili ».
La chanson « Bowls » est une fusée en partance pour des contrées exubérantes, mouvantes, luxuriantes. Une orgie des sens, une ode à l’imaginaire
Il y a dans cet univers génial, un renouveau perpétuel qui vise dans le mille.
La lumineuse « Sun », et surtout les plantureuses « Lalibela » et Jamelia » irradient de sensualité, et de retenue savoureuse. Oui, oui et oui, la musique est belle et bien « une pompe à gonfler l’âme ».
Rien n’est plus agréable que de se perdre dans cette beauté irradiante.
Par contre, l'album s'appelle "Swim" et non "Bowls"... Même si ce morceau est une pièce maîtresse du disque et qu'il figure sur la fameuse compilation que tu as reçue à Noël dernier, il faut rendre à "Swim" ce qui appartient "Swim".
RépondreSupprimerEffectivement, presque aussi ridicule que de confondre Layne Staley et Chris Cornell :)
RépondreSupprimerTu as vu, le fait de m'avoir parlé de "L'adversaire" en courant l'autre coup m'a donné envie de le découvrir.
J'ai du mal à croire que l'on puisse parcourir ce livre plusieurs fois.^^