Certains écrivains sont accrocs à la musique, et cet amour est palpable dans leurs écrits.
Je pense premièrement à celui que d'aucuns considèrent comme le meilleur auteur de polar de ces 20 dernières années, je veux parler de Michael Connelly (cf Photo1). La fusion de ses écrits avec la musique Jazz (de la cote Est des Etats-Unis) est un pur régal. Le monsieur m'aura fait découvrir le seul artiste de Jazz que j'écoute régulièrement (pour l'instant du moins), Art Pepper. Si je devais garder un souvenir de mes lectures de Connelly, ce serait cette image, la nuit tombe sur Los Angeles, vous vous trouvez alors dans une baraque luxueuse et impersonnelle de Mulholand Drive et vous regardez les scintillements de la baie des anges à travers la baie vitrée, avec un café brulant entre les mains et une musique jazzy en fond sonore.
Quant à l'amour de George Pelecanos (cf Photo 2) pour la musique, il est aussi aisément perceptible, qu'une manifestation prônant l'égalité raciale, dans l'Afrique Du Sud de l'Apartheid. George Pelecanos se shoote à la musique Soul et aux vibrations Funk, même si il faut noter que cette passion en côtoie au moins une autre, un sport en l'ocurrence, le Basket (de rue). George Pelecanos rend brillament hommage (non sans critique) à la "blaxploitation" dans le cadre de Washington DC, cette ville que le groupe de funk Parliament a surnommé "Chocolate City" (80% de la population de DC est une population noire). Ecoutez mettons, le morceau « One nation under a groove » de Funkadelic et l'album très funk « Band of gypsys » de Jimi Hendrix, et dans un même temps, ouvrez le roman « King Suckerman » de Pelecanos, vous verrez alors la force d'attraction de ce doux mélange.
Il y a évidemment de nombreux autres écrivains qui partage à travers leurs écrits, leurs affinités musicales, pêle même, John Connolly (The National, Stan Getz), Bret Easton Ellis (The Talking heads) et Haruki Murakami évidemment (Beach Boys, The Lovin' Spoonful), même si pour ce dernier son amour immodéré pour les chats et surtout pour les bières sont beaucoup plus prégnants. Ceci dit, il n'y a guère que Pelecanos et Connelly (à ma connaissance évidemment) qui semblent faire de la musique un personnage à part entière de leur œuvre.
Juste en paranthèse pour finir, si la musique est aussi présente dans l'œuvre de ces deux grands du roman noir américain, c'est aussi parce qu'il y a pour chacun d'eux, une immense ville qui les habite, Los Angeles pour Connelly et Washington DC pour Pelecanos.
Et n'importe comment, pour rendre avec autant de justesse le mouvement de ces deux villes, il est primordial de donner à la musique, un rôle de premier plan.
Pour l'anecdote, Connelly dévore les bouquins de Pellecanos, et l'inverse doit certainement se vérifier.
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