Yo La Tengo



La musique est un art bien plus direct que la littérature, d’ailleurs, m’est avis qu’il y a nettement plus d’écrivains « ex musiciens ratés », plutôt que l’inverse. Moins exigeante sur le plan de la concentration, je reste pourtant convaincu que la musique peut, elle aussi, changer une vie.

Pourtant, si la littérature est chez moi, en dehors de tout cadre (dans un nulle part dont l’existence m’étonnera toujours), mes affinités musicales sont éminemment liées aux éléments extérieurs : le lieu, la nuit, les saisons.

Le printemps ne va pas tarder à se pointer, et voilà Yo La Tengo de retour sur ma platine, je redécouvre avec joie, cette beauté sidérale, nommée : « I Can Hear The Heart Beating As One ».

Lumineux, serein, minimaliste : la quiétude absolue.

Bientôt 30 ans qu’ils sévissent en studio et sur scène, avec au compteur une bonne quinzaine d’albums, et des pépites telles que « Stockholm Syndrome » et « Autumn Sweater » qui feraient baver d’envie les membres des Shins, Belle and Sebastian ou encore, de Vampire Weekend.

Je me souviens d’avoir lu une critique de leur dernier album qui commençait ainsi : « Le nouvel album de Yo La Tengo est excellent mais bon, est-ce vraiment une surprise ? ».
Je conviens que la simplicité de cette phrase est le reflet exact de la musique du trio d’Hoboken, mais comment rester aussi sobre pour parler d’un groupe d'une telle trempe ?

Il me semble que le mouvement actuel du « toujours plus vite » joue en faveur de l'univers de Yo La Tengo. Un tel havre de paix ne se retrouve pas à chaque coin de rue.

Dans l’immédiat, certains y ressentiront peut être un certain spleen, mais en s'y arrêtant franchement, la découverte s’avèrera formidable.

1 commentaire:

  1. Bonjour,

    je vous ai envoyé un mail permettant de le référencer.

    Merci pour cette proposition, d'autant que ce blog n'est à ce jour référencé nulle part, ou presque.

    B.

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