Des pressions publicitaires.

                                                                                                                 Richard Hamilton.


Par myriade.

    A peine le temps de dire au revoir à mon aversion pour la publicité, que je découvre la plongée sous-affiche. J’entame cette nouvelle exploration en partenariat avec le brouillon de mon portable. Sans ciller, il accueille alors une myriade de slogans.

D’emblée, il est évident que certains messages, dans leur plus simple appareil, font pâles figures. Etant dépouillés de l’imagerie publicitaire, la crudité, propre à l’écrit, les rend dérisoires. Ils sont accablés par cette déchirure.

A contrario, certains messages demeurent tenaces. Ils finissent même par pleinement se dévoiler. Sachez que pour plus d’éclat, il faudra les frictionner entre eux, à heures régulières. Si cela va sans dire, ça va encore mieux en le disant !

Finalement, la juxtaposition de ces séquences me pose question : Pourquoi ceux qui rédigent ces tracts (surdimensionnés) nous travestissent-ils en dépressifs de haut-vol ?





Comme les Petits Écoliers.

    Commençons par du sucré. C’est le matin, c’est normal. Les sucres Daddy vous proposent de vous « lever du pied rose » tout en vous infusant du « rose dans les idées ». Fort de ce petit déjeuner antalgique, le pas alerte, vous sortez de chez vous.
En fait, tout va bien. Aujourd’hui, pour vous, tout va bien ! Vous êtes donc surpris par cette banque qui vous propose de « vous vider la tête, pas le compte », ainsi que par cet opticien qui tire les prix vers le bas « pour que votre moral soit plus haut ».

Cette pitié que l’on vous porte n’est elle pas un brin anxiogène ?

C’est à cet instant que la Banque Postale entre en scène. Elle vous fait une offre irrésistible. Elle vous propose d’« épargner vos anxiétés », « vos soucis », et même, le Graal, « votre Stress ». Décidément, c’est sûr, chez vous, il y a un truc qui cloche.

Cette démarche me trouble, à l’image de cette phrase que prononcent certains chauffeurs de bus : « avancez vers l’arrière SVP ». S’il est facile de la comprendre, en y regardant de plus près, ça défie la logique. Le jeu peut consister à repérer ces dissonances. Et puis, peut être qu'après tout, la publicité, c’est comme les petits écoliers, ce n’est pas que pour les enfants !


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