Parkway For No Hell II


Le prénom.

    Avant l’annonce du prénom d’un nouveau-né, une curiosité, teintée de crainte, apparaît. Elle dit silencieusement aux parents : Ne vous loupez pas. N’oubliez pas cette pauvre Brunehilde, qui n’aura pas assez d’une vie pour mesurer la relativité du concept d’« égalité à la naissance ». La foirade sera d’autant plus amère, en réalisant que, quand l’imagination et le goût des parents se rejoignent, la surprise peut s’avérer extra.

    Attention : Passage en mode psychologie de comptoir ! Bien que mon prénom ne soit pas disgracieux, il a tendance à surprendre, du fait de mon patronyme. Même si je tiens à préserver mon anonymat (pas fou), j’ajoute que le tout ressemble comme 2 gouttes d’eaux, au nom du porte-parole du Parti Socialiste. Je le précise, car certains aiment le travestir en curé, cycliste professionnel ou postier.
Si vous le pouvez, n’idéologisez pas mon propos : Cette homonymie me plaît. Car, non seulement  il est confortable, de ne pas avoir à faire les 400 coups, pour que l’on se souvienne de votre nom… mais surtout, il est toujours agréable d’aborder (ou de se faire aborder) avec une touche d’humour. C’est même un luxe. En revanche, pour ceux qui regardent mon homonymie de travers, je leur dis qu’ils n’ont pas à s’inquiéter, car on me l'a donnée à la naissance. A cet instant, leur affliction est censée disparaître ou exploser, mais ça ne marche pas toujours.

    Les personnes vraiment énigmatiques sont celles, dont nous connaissons le prénom, tout en ignorant le visage. Ces personnes enclenchent l’imagination, bien sûr, mais aussi, les idées-toutes-faites. Si une Corinne passe par ici, ce qui est une potentialité. Je veux lui dire que je n’ai côtoyé, que de très loin, des personnes qui portaient son prénom ; Mais aussi, que je suis désolé d’avoir longtemps cru, qu’on ne pouvait s’en satisfaire. Ce cliché est battu en brèche, par l’irrésistible « Corinne » de Metronomy. Devant cette beauté, mes préjugés se mettent à la page*.

    Par ailleurs, Michelle, Caroline, Victoria et Jessica pourront écouter les Beatles, les Beach Boys, les Kinks et Adam Green, pour voir leur prénom briller dans la nuit. Ce qui n’arrive pas tous les jours. Pour Jessica, je précise, quand même, qu’un niveau d’anglais (identique au mien) se révèlera précieux.

* Les homonymes de Corinne Lepage m’excuseront, je l’espère, de ce jeu de mot douteux.






Les plages.

    Au fond, quelle différence y a-t-il entre le bon et le mauvais plagiste ? Ce distinguo ne vous est peut être pas inconnu. En fait, le mauvais plagiste, c’est le gars, avec sa serviette sous le bras, qui, quand il voit un coin de sable, s’y étale. Le bon plagiste, lui, c’est le  gars, avec sa serviette sous le bras, qui, quand il voit un coin de sable, bon, s’y étale … mais, clairement, c’est pas pareil. Bon, bon, tout ça est bien beau, mais quelle différence y a-t-il entre le nouveau et le vieux plagiste ? Là, c’est plus simple. Le premier écoute Metronomy sur son iPOD, le second, Pierre Billon sur son walkman.

    En fait, cette affaire finira peut être devant les tribunaux, mais tant-pis : je balance. Sur la tubesque « She Wants », les gus du Devon ont plagié le mec du Loir-et-Cher. Faut arrêter. On reprend la « Bamba Triste », en y ajoutant - seulement - la beauté de la mélodie, la justesse du chant, et le talent ; Et on croit s’en sortir comme ça ! Faut pas pousser.

    Une note sérieuse quand même : « The English Riviera » est splendide. Cette pop matinale, harmonieuse et chaleureuse, se love, sous des mouettes rieuses, au creux du sable. Je reviens à la justesse du chant de Roxanne Clifford sur « Everything Goes My Way ». Je reviens, je reviens, je reviens, aux souriantes et sautillantes, « The Look » et « Love Inderlined » ; Comme un appel à l’Eternel Retour. 




    PS : Un jour, un ami me dit « Franchement, si j’écrivais comme toi, je me la péterais », un autre, une proche me dit que si « ce que tu écris est pas mal, je n'en lirai pas des tartines non plus ». Plus récemment, grâce à Facebook – et malgré ma sociabilité qui y est approximative –  des personnes m’ont dit (dans la vraie vie) venir ici avec plaisir. Ces commentaires me sont précieux, car ils ne sont ni virtuels ni identiques. Ces contrastes constituent mon désir de publier. Alors, sachez-que, mon envie de fermer ses portes, est aussi rare, que des dunes en Alaska.

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