Alain Mabanckou avec son « Black Bazar » nous invite dans le microcosme du Jip's, bar parisien, et port d'attache du personnage principal, dont le nom nous restera inconnu.
Un surnom tout de même lui colle aux basques, le « fessologue », cela résulte de sa connaissance particulière des fesses (« face b ») de ces dames. Je garde à l'esprit cette description mémorable de la manière dont les femmes bougent leurs fesses en marchant, et des déductions faites sur leur personnalité.
La langue de Mabanckou est juste, sans fioriture, et le plaisir des mots y est constant.
Les jeux de mots sont fluides. L'auteur tisse une fresque sociale incroyable, avec des personnages extravagants, notamment le voisin antillais, dans les veines duquel court, un racisme anti noir. Cet hypocondriaque qui harcèle son médecin, afin qu'il se déplace sans cesse a son domicile, sera d'ailleurs surnommé Hippocrate.
Mabanckou évoque à plusieurs reprises la colonisation.
Il y a l'esprit revanchard d'Yves l'Ivoirien (habitué du Jip's), et cette volonté infaillible de faire payer les français pour leur colonisation : « Ils nous ont pris nos matières premières, il faut leur piquer leur richesse à eux, je veux dire leurs femmes ! »
Il y a aussi le monologue d'Hippocrate sur les bienfaits de la colonisation et cette question incroyable « S'il n'y avait pas eu la colonisation, comment auriez vous eu des tirailleurs sénégalais ? ».
Un roman remarquable.
Un surnom tout de même lui colle aux basques, le « fessologue », cela résulte de sa connaissance particulière des fesses (« face b ») de ces dames. Je garde à l'esprit cette description mémorable de la manière dont les femmes bougent leurs fesses en marchant, et des déductions faites sur leur personnalité.
La langue de Mabanckou est juste, sans fioriture, et le plaisir des mots y est constant.
Les jeux de mots sont fluides. L'auteur tisse une fresque sociale incroyable, avec des personnages extravagants, notamment le voisin antillais, dans les veines duquel court, un racisme anti noir. Cet hypocondriaque qui harcèle son médecin, afin qu'il se déplace sans cesse a son domicile, sera d'ailleurs surnommé Hippocrate.
Mabanckou évoque à plusieurs reprises la colonisation.
Il y a l'esprit revanchard d'Yves l'Ivoirien (habitué du Jip's), et cette volonté infaillible de faire payer les français pour leur colonisation : « Ils nous ont pris nos matières premières, il faut leur piquer leur richesse à eux, je veux dire leurs femmes ! »
Il y a aussi le monologue d'Hippocrate sur les bienfaits de la colonisation et cette question incroyable « S'il n'y avait pas eu la colonisation, comment auriez vous eu des tirailleurs sénégalais ? ».
Un roman remarquable.
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