Battles - Gloss Drop (2011)


La musique de Battles est un immense parc d’attraction à ciel ouvert.

« Gloss Drop », nouvelle variation dans cet univers polymorphe, frappe ici en plein cœur du tryptique enfantin plaisir/ peur/ jeu.
Au fond, l’inclinaison de l’un à l’autre est toujours fonction du rythme. Bien que mécanique, voire robotique, cette folle course vers l’avant est emplie d’émotions multiples et barrées.

Ces envolées métronomiques sont portées par une candeur propre aux plus beaux carnavals. Le chant improbable sur le single « Ice Cream » est d’une cocasserie débordante : presque grotesque.

Ces chansons sont des masques. Ces mélodies sont des masques. Derrière les masques, des masques… comme une mise en abîme vertigineuse.
Ces chansons sont des danses. Ces mélodies sont des danses.
Derrière les danses, des danses… comme un mouvement extravagant et jouissif.

Plaisir : Retrouvaille avec Kazu Makino (Blonde Redhead) sur le conte bigarré « Sweetie and Shag ». Cela parait tout droit sorti d’un film de Burton et ça fleure bon la barbe à papa (Sur scène à la route du rock ?).

Peur : « My Machines » avec Gary Numan sorti de derrière les fagots, bain nauséeux avec comme l’ombre d’un Carpenter qui plane au dessus de tout ça.

Jeu : Chant guttural et borborygmes acidulés de Yamantaka Eye sur « Sundome » et cette volière futuriste « Wall Street ». A ciel ouvert, toujours.
De quoi transformer Frank Zappa en Richard Gotainer. Si,si.

« Gloss Drop » distille une Musique Monde parcourue de cascades surprenantes, un foutoir majestueux qui brillera certainement de mille feux dans le ciel du fort Saint- Père ce week-end : champ de tous les possibles.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire