Fela, Femi et Seun Kuti : l'espoir fulgurant.



Si penser à l’Afrique sans y accoler l’idée de pauvreté semble une expérience intellectuelle vouée à l’échec, n’oublions pas que certaines sources en Afrique ne sont pas prêtes de se tarir ;
Notamment la créativité musicale.

Ainsi, au Nigéria, une famille à elle seule semble regorger d’assez de talent pour nourrir nos esgourdes jusqu’à la fin des temps. Fela Kuti, le patriarche, avait été l’un des instigateurs de l’afrobeat, savoureux brassage de musique Funk, de Jazz et de musique africaine traditionnelle (rythmiques Yoruba).
Femi et Seun Kuti, sous le regard bienveillant de leur père, feu Fela Kuti, continuent à tourner à travers le monde, et à sortir des albums décapants.

Un an après la mort de son père, l’album « Shoki Shoki » (1998) de Femi Kuti sort, et frappe très fort. D’emblée, l’ambiance est posée, en particulier avec l’hymne renversante « Beng Beng Beng » : détonation truculente d’entre toutes.

Pourtant, mon admiration se focalise davantage encore sur la production de son jeune frère Seun Kuti (cf Photo). A 26 ans, Seun sort le brulot « Many Things » (2008), épaulé en cela par l’orchestre de son père, Egypt 80.
Les morceaux sont joués à 110 à l’heure, il y a une pétulance la dedans, de quoi vous souffler toute poussière de morosité en un morceau. C’est enlevé, talentueux, et carrément oui, oui… jouissif. Les 7 morceaux sont des rodéos de véritable maestro.
L’énergie déployée est tout bonnement sidérante.
L’accélération à la fin d’ « African Problem » est dantesque, et que dire, du chef d’œuvre « Fire Dance » avec son solo de saxo inoubliable…

…dire que l’espoir est permis, il suffit d’ouvrir ses oreilles, et son cœur à une telle majesté pour s’en convaincre.

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